Todt garde le cap et le bon...
Directeur général de Ferrari, Jean Todt a fait le déplacement à Madonna di Campiglio où les membres de la Scuderia se sont réunis pour la douzième année consécutive à la veille d'une saison très importante.
« Comparé à l'an dernier » confiait Jean Todt, « ce qui a changé : c’est mon rôle. Cela me permet d’avoir une vue panoramique de l’entreprise. De ce point de vue, je peux dire que 2004 a été une année record : nous avons produit et vendu presque cinq mille voitures. Nous avons également présenté deux nouveaux modèles : la 612 Scaglietti et la F430, qui, nous l’espérons, atteindront le même succès que la 360 Modena. »
« Nous avons également créé une nouvelle division – Brand Development & Partners - qui traite des licences et du marchandising » poursuivait le Français.
« En ce qui concerne la compétition, Ferrari a gagné le titre des constructeurs et Michael a obtenu une cinquième couronne consécutive des pilotes. Rubens a terminé deuxième et – au total - nous avons gagné 15 des 18 Grands Prix. Sur le plan de la production ‘Grand Tourisme’ en 2005 nous avons présenté la 575 Superamerica à Detroit, la décapotable la plus rapide au monde » se réjouissait Todt.
« Du côté sportif – le prochain grand rendez-vous sera la présentation de notre nouvelle monoplace de F1, fin février. Nous commencerons le championnat avec une F2004 ‘B’ qui sera modifiés en fonction des changements de règlement qui entrent en vigueur en 2005 » précisait-il.
« Depuis 1997, il y a une stabilité et une continuité dans l’équipe qui n’empêchent pas de présenter de nouvelles ressources pour préparer le futur. Nous voudrions que ce cycle fabuleux se prolonge aussi longtemps que possible et mon travail est de m'assurer que l’avenir Ferrari soit toujours aussi brillant qu'aujourd'hui. »
Les ingrédients d’une si longue période de succès sont au nombre de trois à en croire Jean Todt : « La stabilité de l'équipe dont j'ai parlée plus tôt - le choix des partenaires, un élément fondamental. Et donner aux membres de l'équipe la chance de se développer professionnellement. L'exemple le plus saisissant est celui de Costa. »
En 2005, le championnat sera particulièrement long. Quel aspect sera le plus important pour s’en sortir… Todt le sait : « Une voiture compétitive et fiable – c’est fondamental en raison du peu de temps que nous aurons entre deux courses pour effectuer des modifications importantes. Le facteur crucial sera d’avoir un paquet compétitif d’entrée de jeu. »
« Par rapport à l’an dernier, nous devrons tenir compte de trois paramètres : le fait que le moteur doit durer deux Grand Prix, qu’un même train de pneus doit être utiliser pour la qualification et la course et les nouvelles directives aérodynamiques. »
Autre changement notable en 2005 – la deuxième séance de qualification se déroulera le dimanche matin. « Je ne pense pas que ce soit un inconvénient. Beaucoup se sont plaints que le programme du week-end n'était pas assez passionnant, qu’il ne se passait rien le dimanche matin en piste. C’est la raison principale de ce changement. Cependant, comme toujours, il est difficile de satisfaire tout le monde » reconnaissait le patron de la Scuderia.
« La grille sera établie en fonction de l’addition des temps mais je crois - personnellement - que la meilleure méthode est d'avoir la séance de qualification le samedi après-midi avec 12 tours par voiture. Le changement a été décidé pour essayer de pénaliser Ferrari mais, à la fin, c’est cette solution qui a été appliquée. Je préfère l’ancien système » estimait Todt.
De quoi isoler un peu plus Ferrari des autres… « D’un certain point de vue - Ferrari l’a toujours été mais ce n'est pas un problème. Au cours de ces dernières années nous avons probablement rendu la vie un peu plus difficile pour nos adversaires et ce n’est pas facile. Quand Ferrari n'était pas aussi compétitive que maintenant, ce n’était pas pareil » concluait-il.